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24 janvier - Journée Internationale de l'éducation

24 janvier - Journée Internationale de l'éducation

En 2018 l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 24 janvier Journée internationale de l'éducation, pour célébrer le rôle de l'éducation pour la paix et le développement. La thématique de l’année 2022 repose sur le récent rapport mondial de l'UNESCO sur les Futurs de l'éducation et s’intitule "Changer de cap, transformer l'éducation". Les grands axes concernent notamment le changement de notre rapport avec la nature et un réexamen de notre lien avec la technologie, qui, tout en offrant des possibilités révolutionnaires, soulève des difficultés en matière d'équité, d'inclusion et de participation démocratique.

Comme l’explique Audrey Azoulay, Directrice générale de l'UNESCO à l'occasion de la Journée internationale de l'éducation "En ces temps exceptionnels, le statu quo n’est plus envisageable.  Si nous voulons transformer l’avenir, si nous voulons changer de cap, nous devons repenser l’éducation. Il s’agit de forger un nouveau contrat social pour l’éducation, comme le propose le rapport de l’UNESCO sur Les futurs de l’éducation, publié en novembre dernier. Nous devons réparer les injustices du passé et orienter la transformation numérique vers l’inclusion et l’équité. Il faut également faire en sorte que l’éducation contribue pleinement au développement durable – par exemple, en intégrant l’éducation à l’environnement dans tous les programmes scolaires et en formant les enseignants dans ce domaine."  


Aujourd'hui encore, 258 millions d'enfants et de jeunes ne vont toujours pas à l'école ; 617 millions d'enfants et d'adolescents ne savent ni lire ni faire des mathématiques de base ; moins de 40 % des filles en Afrique subsaharienne terminent le premier cycle du secondaire et quelque quatre millions d'enfants et de jeunes réfugiés ne sont pas scolarisés.


L’UNESCO dans le domaine des géosciences


L’UNESCO et son programme international des géosciences


Le Programme international de géosciences (PICG) permet de faciliter la coopération scientifique pour exploiter plus durablement les ressources naturelles et soutenir les initiatives liées à la géo-diversité, au géo-patrimoine et à atténuer les géo-risques.

Depuis 1972, le PICG et l'Union internationale des sciences géologiques (UISG) collaborent pour mieux identifier et promouvoir les projets sur dans des secteurs majeurs :

Ressources de la Terre

Changement planétaire

Géo-risques

Hydrogéologie

Géodynamique


En 2018, le PICG a accueilli un nouveau partenaire, la Jeju Province Development Corporation (JPDC) de la République de Corée. En effet un nouvel accord intitulé " Geoscience for Society : Geoscience for Society: JPDC supporting the International Geoscience and Geoparks programme”, le JPDC soutient les projets du PICG et les géoparcs mondiaux de l'UNESCO.


Cette collaboration a abouti en 2021 à la création d’un première Académie sur la nature et les géoparcs, qui s'est tenue du 26 au 28 avril, en coopération avec la Commission nationale turque pour l'UNESCO et l'Association turque pour la protection du patrimoine géologique (JEMİRKO, une ONG spécialisée dans le patrimoine géologique) en Turquie. Au cours de cette formation de trois jours, des experts de l'UNESCO ont présenté des exposés sur des sujets liés au programme international des géosciences et des géoparcs mondiaux UNESCO (IGGP) et aux sites désignés par l'UNESCO. Plus de 60 personnes ont participé aux cours. Ils ont ainsi approfondi leur connaissance sur les géo-parcs mondiaux et comprennent mieux comment agir au niveau local. Le géoparc mondial de Kula-Salihli en Turquie représente un exemple de cet apprentissage.


L’UNESCO et The Earth Project


En avril 2021, l'UNESCO a noué un partenariat avec The Earth Project (tEP) pour offrir un stage virtuel de 6 mois à de jeunes passionnés d'environnement venus du monde entier. Plus de 350 personnes ont répondu à l'appel et, au terme d'un processus de sélection rigoureux, 22 jeunes ambassadeurs de 19 pays ont été choisis.


Le programme conçu et codirigé par l'équipe technique du PEF et par Sofia Panasiuk, étudiante de premier cycle en sciences de la Terre à l'université de Toronto, avec le soutien de Charlotte Curry, étudiante en doctorat de glaciologie (Belfast/Sheffield), a porté sur des sujets comme la pollution plastique, la perte de biodiversité, la restauration des écosystèmes et l'intégration du changement climatique dans les programmes scolaires.

Douze experts environnementaux de renommée mondiale ont dispensé des conférences hebdomadaires auprès des jeunes ambassadeurs. Ces derniers ont également participé à des ateliers sur les plateformes de médias numériques, assisté à des événements organisés par les Nations unies, lu de nombreuses enquêtes publiques mondiales et appris à communiquer sur la science environnementale. Leur contribution à la Journée de la Terre et leur participation à la Journée mondiale de l'environnement ont constitué des points forts de la formation. Pour ce dernier événement, les jeunes ambassadeurs ont interrogé plus de 30 experts du monde entier, posant des questions essentielles sur les principaux défis de la Terre, tels que l'approvisionnement en eau potable, l'architecture durable, l'efficacité de la plantation d'arbres et les les géo-risques.  Enfin le programme s’est terminé avec un événement majeur : la présentation des résultats combinés de leur enquête sur l'éducation climatique et de leur enquête sur la pollution, la première ayant reçu plus de 500 réponses.


L'International Geoscience Education Organization 


L'International Geoscience Education Organization (IGEO) a été créée le mardi 18 janvier 2000 lors de la 3 ème Conférence internationale sur l'enseignement des géosciences à Sydney, Australie.

L’organisation a pour objectif de promouvoir l'enseignement des géosciences à l'échelle internationale, de sensibiliser le grand public aux géosciences, en particulier les plus jeunes, d’œuvrer pour l'amélioration de la qualité de l'enseignement des géosciences dans le monde.

Ainsi l’IGEO examine attentivement l’offre internationale d'enseignement des géosciences, favorise la communication entre les éducateurs en géosciences du monde entier, assure la connexion entre les organismes internationaux et nationaux concernés par l'enseignement des géosciences et la connexion entre les organismes géoscientifiques professionnels internationaux.

Le but de l’organisation est de former les plus jeunes aux enjeux climatiques. En effet les activités anthropiques affectent l'équilibre du système planétaire. Or l’accès au savoir dans les géosciences offre des perspectives formidables pour mieux comprendre et adapter ces activités humaines sur la Terre. L’enseignement de la géosphère, de l'atmosphère, de l'hydrosphère et de la biosphère devient l’une des solutions pour lutter contre les effets néfastes de l’homme sur son environnement, par exemple :

La combustion de combustibles fossiles peut provoquer des changements climatiques ;

L'exploitation imprudente des ressources peut dévaster les paysages ;

La surexploitation des approvisionnements en eau peut induire leur assèchement ;

La pollution peut affecter toutes les sphères de la Terre.

Parallèlement les risques naturels peuvent avoir un impact sur les activités humaines, notamment les tremblements de terre, les tsunamis, les réactions volcaniques, les tempêtes, les inondations et les glissements de terrain. La promotion de l’étude des géosciences devient donc une priorité pour tous.


Les Olympiades internationales de géosciences


En France le dispositif ministériel « Sciences à l’École », fondé en 2004 à l’initiative de l’académicien Pierre Encrenaz et de l’inspecteur général de l’Éducation nationale Jean-Yves Daniel, permet de soutenir et promouvoir la culture scientifique et technique dans les collèges et dans les lycées, auprès des élèves des voies générale, technologique, professionnelle et ceux des classes post-baccalauréat.

Il contribue au développement des vocations scientifiques en nouant notamment des partenariats avec le monde de la recherche et de l’entreprise. L’innovation pédagogique, la créativité, le travail en équipe et les rencontres scientifiques constituent les maîtres mots du projet.

Depuis 2011 « Sciences à l’École » pilote une manifestation mondiale de haut niveau et de grande ampleur en Géosciences intitulée Les Olympiades internationales. La compétition attire une centaine de jeunes venus de plus de 40 pays différents. Chaque pays participant sélectionne une délégation nationale composée de 4 candidats et de quelques adultes accompagnateurs, les mentors. Les jeunes sélectionnés ont moins de 19 ans. Ils sont en Première ou en Terminale et doivent travailler en équipe sur un sujet précis. Pour remporter le prix le groupe doit répondre à des questions précises sous forme de tests, présenter un projet de recherche réalisé dans les Alpes devant un jury international et approfondir un sujet précis de géoscience.

Cette année, les Olympiades internationales de Géosciences sont organisées du 24 au 30 août 2022 par l’Italie. La délégation française peut inclure huit élèves, et non quatre comme les années passées.


Le mot de Jean-Marc Moullet, Président du comité scientifique des IESO, Inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, doyen du groupe STVST et Président du comité scientifique


« Les Olympiades de Géosciences portent plusieurs objectifs. Il s’agit d’abord d’un processus de sélection exigeant qui permet de constituer une équipe performante pour porter haut les couleurs de la France mais aussi de créer, à l’échelle de notre système éducatif, une dynamique autour des géosciences. Certes seuls quatre élèves in fine vont représenter la France mais, avec les Olympiades nationales de Géosciences, ce sont plus de 11 000 élèves annuellement mobilisés !

Il s’agit pour eux d’approfondir des disciplines (sciences de la Terre, du climat, de la météorologie, de l’astrophysique) qui traversent de larges champs scientifiques. Les projets des lycées pour préparer ce concours font émerger ou soutiennent des vocations scientifiques dans des domaines aux enjeux stratégiques essentiels pour la France. Les énergies, les ressources, l’environnement, les changements climatiques n’en sont que quelques exemples. Les nouvelles modalités de sélection qui concerneront à partir de 2021 les élèves de première et de terminale devront renforcer ces dynamiques. 

Dans l’avenir il faudra construire un réseau, que l’on souhaite de plus en plus dense et de plus en plus large, d’établissements et de professeurs qui engagent leurs élèves dans cette aventure tout en maintenant le lien avec les élèves qui ont représenté la France lors des compétitions internationales. La crise que nous traversons a largement modifié nos modes de communication et les outils de communication devront permettre d’atteindre cette ambition. »


Liens utiles

International Day of Education

International Commission on the Futures of Education

International Geoscience and Geoparks programme

unesco-earth-project-young-ambassadors

Pierre Encrenaz

Les Olympiades de géoscience

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